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Image de Matthew Smith

Nivalis

Protégée royale

15 ans • Non éveillé • Royaume Vert

Pouvoir de la terre (fragrance naturelle)

• CARACTERE :

Nivalis est une fille mutique et calme qui se garde bien de partager ses pensées ou ses aspirations. Son attitude est néanmoins polie et cordiale malgré sa réserve qui semble trahir une maladresse à comprendre les émotions d’autrui autant que les siennes.

Nivalis est atteinte d’alexithymie : elle est incapable d’exprimer ses émotions et bien souvent de les saisir. Elle ne comprends intimement que l’ombre des multiples nuances des sentiments humains. Comme une étrangère qui apprendrait une langue sans pouvoir en percevoir les ramifications ni les échos dans la culture ou l’histoire du pays où elle est exilée.

Pourtant Nivalis n’est pas insensible. Oh, elle ne se préoccupe que de son bien-être personnel, ne trouvant aucun intérêt dans les affaires de cour, mais cela n’est que la conséquence de sa méfiance maladive envers les autres et d’années de renfermement sur elle-même. Nivalis est descendue trop profondément dans son esprit pour pouvoir en revenir indemne. Néanmoins, elle ressent des émotions et principalement un vide existentiel ainsi qu’une solitude qui lui cisaille la poitrine. Le désir le plus cher de la jeune fille est simple : être Aimée. Créer un lien qui perdurera à travers l’éternité avec les autres, sans faiblir mais au contraire en se renforçant avec le temps et les moments partagés. Faire parti d’un tout et plutôt que n’être qu’un lointain astre solitaire, devenir une étoile froide autour de laquelle gravite ceux qui feront tout pour elle. Être la seule lumière dans le ciel sombre. Juste Nivalis.

C’est cela “Aimer” d’un amour pur et inconditionnel, n’est-ce pas ?

Malgré son égoïsme, Nivalis ne prends pas toujours plaisir à faire du mal et si elle peut répondre avec humeur, elle tente souvent d’arrondir les angles. Sa nonchalance est plus due à un détachement émotionnel avec son entourage qu’à une vraie insolence. Ce qu’il advient dans le monde ne la touche pas et ainsi, elle n’est qu’une spectatrice de ce théâtre absurde. Elle ne prends pas l’ascendant, elle suggère et fascine jusqu’à ce qu’avec joie et empressement on abdique pour la rejoindre. Une dominance passive et insidieuse mais également fragile…

Son caractère est assez maussade mais parfois elle s’éclaire soudainement d’une joie enfantine pour des raisons futiles. Mais tout aussi abruptement, c’est l’angoisse et la terreur qui peuvent monter et la paralyser. Nivalis n’a confiance en personne, pas même en elle-même car elle se sait n’être que le jouet de ses émotions aussi insaisissables que changeantes. Son pessimisme est à peine voilé par ses sourires aussi doux qu’amers.

• CAPACITES :

Nivalis est souvent prise pour un jeune garçon malingre, incapable de se défendre. Elle sait cependant repousser les assauts trop entreprenants à son goût à la pointe de sa dague mais guère plus. La jeune fille est plus habituée à fuir et se cacher qu’à combattre. Tout juste sait-elle tirer à l’arc avec une certaine compétence.

Sa peau exsude des molécules volatiles pouvant être assimilées à un parfum qui a la propriété de lui permettre de contaminer les autres de ses émotions qui se résument à son besoin d’être aimée et protégée mais aussi ses crises d’angoisse. Plus le contact est étroit, prolongé et répété avec Nivalis, plus l’effet sera exacerbé. L’odeur est indéfinissable et semble correspondre aux goût de celui qui la sent. Elle est incapable d’empêcher le parfum de troubler l’esprit de ceux qui l’entourent mais également de contrôler les autres. Tout n’est qu’influence. Que veux dire “aimer” ? “Protéger” ? Il y a des milliers de réponses à ces questions. Et lorsqu’on les pousse dans les tréfonds du cœur humain, ce sont les plus sombres qui nous répondent.

Le pouvoir de Nivalis est invisible si bien qu’à chaque contact physique avec sa peau, et à la moindre respiration en sa présence, il coule dans vos veines. L’effet est lent et la première étincelle d’intérêt pour la jeune fille ne viendra troubler votre rythme cardiaque qu’après plusieurs minutes. Bien malin qui pourrait comprendre que cet intérêt croissant n’est pas réel. Le sevrage est long et difficile, les molécules nichées dans votre cerveau la rappelleront à votre souvenir et obtenir votre prochaine dose deviendra impérieux. A moins que ce soit autre chose que vous ne vouliez posséder ?

Nivalis est physiquement faible mais très maline. Son pouvoir ne permet pas de soumettre les autres mais va créer une influence de façon à amener autrui à vouloir la protéger et subvenir à ses besoins. Mais pas seulement car la fascination qu’elle exerce devient de plus en plus obsessionnelle avec le temps. Vous êtes tout à fait libres de jouer cela de la façon la plus innocente et chevaleresque à la plus malsaine.

Les émotions contaminantes sont amplifiées avec le temps et cela vaut pour ses terreurs également qui seront le catalyseur qui vous fera plonger dans vos propres angoisses.

HISTOIRE

Nivalis a vu le jour quelques années avant la signature de l’accord de paix, elle partagea la douleur de sa naissance avec une autre vie : celle de son frère jumeau, Scylla. Ses parents étaient des gens simples menant un quotidien monotone de fonctionnaires. Des bureaucrates qui s’étaient rencontrés à la machine à café lorsque leur travail consistait simplement à archiver des formulaires et valider des dossiers remplissant des conditions aussi extravagantes que contradictoires. Les voix de l’administration sont impénétrables.

Désormais les mots « mutants », «problématique », « résolu » s’étalaient en lettres rouges sur les tampons et les visages s’étaient fermés. Il n’y avait guère que des regards fuyants et des murmures angoissés dans la salle commune. Leur routine bien réglée a pu se déroulée quelques années mais un simple examen de contrôle les avaient empêchés d’ignorer l’Histoire en route à l’extérieur des murs de leurs bureaux en révélant la nature de mutants de leurs enfants. Ils auraient tout sacrifié pour leur progéniture, pour leur petite fille si fragile.

Quelques billets furent échangés contre des papiers et une nouvelle vie. Il fallait rejoindre les royaumes coûte que coûte. Les tests menés sur Nivalis par le médecin qu’ils avaient pu convaincre, presque trop facilement de les aider, avaient conclu au fait qu’il lui fallait rejoindre Chûbu. Ceux menés, sur Scylla, bien moins approfondis, avait laissé le scientifique muet. De toute façon, son sort n’était pas si important et il était inséparable de sa sœur. Ils agissaient comme deux siamois silencieux qui paraissaient communiquer par de simples échanges de regards.

Les premières années après le début de la reconstruction avaient été paisibles, bien que les parents des jumeaux avaient craint de se faire remarquer pour ce qu’ils étaient : des humains qui n’avaient rien à faire dans le Royaume Vert. Le temps passaient, Nivalis entrait à peine dans la puberté et les attentions de ses géniteurs devenaient plus insistantes. « Ne traîne pas en route. » « Ne va pas là bas. » « Reste ici. » « Ce sera votre nouvelle chambre. »

Les murs de la cave étaient devenus leur univers. Scylla et Nivalis partageaient cet espace, leurs repas et leurs chaînes mais leurs esprits semblaient s’être complètement fermés l’un à l’autre. Elle ne comprenait pas le mutisme de son frère ni pourquoi il ne la regardait ni ne la touchait plus. Un jour, le silence fut rompu par un soupir las, comme un renoncement. Scylla se rapprocha à nouveau. Il lui laissait la majeure partie de leur pitance. Son jumeau la prenait dans ses bras et la berçait quand la nuit la cave n’était plus qu’un abîme de ténèbres. Il fredonnait des chansons lorsque dehors l’orage faisait rage et que leurs parents se disputaient la garde de leur fille. Il l’embrassait, lui faisait des promesses incompréhensibles. Elle se rappellerait toujours de ces mots lorsqu’elle avait compris l’étendue de son amour.

« Reste avec moi pour toujours. »

C’était ces mots lorsque sa main maigre avait encerclé ses poignets fragiles comme une serre alors que l’autre caressait ses cheveux, effleurait les cils de son œil gauche avant de se refermer sur le précieux globe. Il l’avait arraché, avait contemplé la précieuse perle brillante en citant sa poésie maudite puis l’avait avalé avec ce qui ressemblait à un sourire. Nivalis n’oublierait jamais le rictus angélique qui étirait les lèvres pâles de Scylla.

Tout avait été confus et rapide par la suite, peut-être était-ce le choc. Le monde s’étendait dans une mélasse loin d’elle comme si tout se déroulait derrière une vitre. Ces parents qui avaient tenté de tuer Scylla. Le chaos. Sa fuite. Ses mois d’errances sur les routes.

Nivalis restait quelques temps dans un village, le temps pour elle de se faire acceptée et choyer en échange de sa présences et de ses augures. Puis quand les regards devenaient vides, il était temps pour elle de rencontrer de nouveaux « amis » dans un autre village. Un jour, l’existence d’une Pythie itinérante remonta à la cours. Peut-être est-ce par caprice ou par simple intérêt scientifique que le roi fit d’elle sa Protégée. Peut-être est-ce par espoir qu’elle accepta.

— 𝐀𝐔𝐓𝐑𝐄𝐒
Nivalis est asexuelle.
Elle refuse habituellement toute nourriture qu’elle n’a pas préparée elle-même ou bien l’accepte mais n’y touchera pas.
Nivalis collectionne les veilleuses.

UNE FORME EVEILLEE ?

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