Naquis en 2030 un enfant de l'hiver. Dans la paix de l’archipel Nippone il grandira pendant ‘ ans sans qu’aucun souci ou évènement notable n’entre dans sa vie. Ses premiers mots seront prononcés, ses premiers pas effectués et son éducation entamée. Le garçon était alors un simple bambin comme il en existait des milliers, sa seule particularité était une température corporel inexplicablement plus élevée sans que cela ne semble nuire aucunement à sa santé. Enfant sensible il était, presque fragile, pleurant pour tous les petits maux, sa mère était son rempart protecteur face aux douleurs du monde extérieur.
Cependant, il fut bien vite découvert la cause de cette étrange chaleur, toute anomalie corporel qu’elle était. L’enfant était porteur d’un gène V actif depuis au moins deux années déjà. Mais cela n'allait aucunement changer le cours de son existence n’est-ce pas ?

Faux.
Deux ans plus tard, la Guerre éclata. Si les humains sans pouvoir aller bien vite goûter à la défaite d’avoir défier les possesseurs de pouvoirs sans préparation sérieuse, il ne fallut pas attendre ce moment pour que les parents de Ludwig ne décident de l’abandonner afin d’éviter tout problèmes avec les humains désireux d’éliminer les possesseurs de gène V. Celui qui avait plus que tout au monde besoin de parents, se retrouva confronté à l’abandon de ces derniers. Laissé seul sur un parking vide, attaché comme un vulgaire animal dont on se débarrasse, Ludwig assistera impuissant à ses parents lui tournant le dos, les larmes aux yeux ses hurlements ne feront pas même se retourner le couple qui marchera au loin sans un regard en arrière. Sans un regret pour ce geste. Le jeune garçon de six ans alors, se retrouva donc livré à lui-même tandis qu’une guerre battait son plein dans les rues où il devait maintenant survivre. Volant pour subvenir à ses besoins et fuyant toute confrontation pendant les deux premières années, il sera recueilli par un vieil homme qui lui offrira un peu de répit.

Faux
Ce répit qui lui avait été accordé lui sera bien vite repris. Le vieillard subira ce que les parents de Ludwig ont décidé d’éviter en abandonnant leur fils car quelque mois seulement après que l’homme n’ai tendu la main à Ludwig, le garçon assistera impuisant à sa mort, tabassé à mort par un groupe d’humain anti-pouvoir. Il prit une nouvelle fois la fuite, pleurant à chaudes larmes de cette nouvelle perte. Les bourreaux de son protecteur le prirent en chasse et l’acculèrent dans une ruelle. C’est là que la vie de fuite du garçon prit fin, pour embrasser une quête de sang et de larmes.

Libérant pour la première fois son pouvoir, une vague de plasma viendra liquéfier ses agresseurs dont les restes viendront se répandre sur le sol, accompagnés d’une odeur de chair brûlée et d’entrails chauds. Tétanisé face à ce qu’il venait d’observer, abasourdie de ce qu’il venait de commettre, l’enfant prit la fuite pour se réfugier dans la maison de son désormais décédé protecteur dont le corps gisait encore dans le salon. Le garçon ira se réfugier dans le lit de fortune que le grand-père lui avait aménagé et s’y blottir pour oublier ses malheureux avant de s'avouer dans ce dernier pour y compatir trois jours durant. Ses calvaires allaient enfin cesser n’est-ce pas ?

Faux.
Ludwig sombra peu à peu dans la démence pour se protéger des nombreux malheureux qui lui était arrivé. Il commença à les oublier, à oublier ces huits dernières années, il en oublia les causes de la guerre, ses parents, son vécu et sa propre existence. La guerre et les malheurs qu’elle lui apportait était désormais dans sa mémoire là depuis toujours ; mais, qui était-il dans toute cette histoire s’interrogea t-il La Guerre à lieu depuis toujours et depuis toujours la Guerre existe ; apportant des malheurs à sa personne et aux autres humains depuis toujours mais, Ludwig existait-il depuis toujours ? Qui était Ludwig, qui suis-je ? Se demanda le garçon un jour en contemplant le clair de lune. Et, la Lune lui répondit ; elle l'illumina de sa lumière et pour la première fois depuis aussi loin qu’il puisse se souvenir, aussi loin qu’il puisse chercher dans son inconscient, Ludwig ressentit cette douce chaleur au fond de son être, cette sensation d’être protégé par un être aimant. La Lune l’aimait et le guidait désormais, elle allait lui montrer le chemin de la béatitude éternelle. Elle aller faire de lui un élu, son élu, lui confier d’immenses pouvoirs pour qu’il transcende les mortels humains et rejoignent les rangs des hérauts de puissances supérieurs. Ludwig vivra alors au gré des rayons lunaires, les suivants tel un papillon tentant de rejoindre toute source de lumière, le jeune lunatique vivra le restes des années de la guerre à pourfendre tout ceux que la Lune lui désignait, à protéger ceux que la Lune chérissait et à répandre la sainte parole aux imparfaits. C’est durant cette période qu’il mit la main sur celle que tous les incroyants redoute. L’unique témoin de son passé, l’éternel compagne de son épopée, sa source de volonté et l'idole de sa divinité, seulement matérialiste envers cette Irremplaçable : Son épée.

Découverte alors qu’il rejoignait un énième rayon lunaire, il découvrit cette épée abandonnée à côté d’un cadavre illuminé de lumière lunaire. Pour Ludwig, aucun doute n’était possible : il s’agissait là d’un artéfact divin que la Lune lui ordonnait de saisir pour l’aider à accomplir sa quête. Robuste mais au fil de lame ruinée, cette épée se voit couverte de plasma pour être utilisée comme le tranchoir ultime capable de tout découper, une technique qui rendra Ludwig célèbre, le temps de la guerre du moins, pour le nombre de victime causée par un individue se battant avec une épée.

Avec le temps et la fin de la guerre, cette rumeurs pour le moins locale aux provinces où se trouvait Ludwig, finira par disparaître faute d’intérêt, après tout il y’a des centaines d’individus hors-du commun ayant sévi durant la guerre et Ludwig n’est que l’un d’entre eux.

Quand la Guerre eut prit fin, Ludwig se trouva grandement surpris, après tout le garçon alors âgé de seize ans pensait que ce conflit durait depuis toujours, et le voir se terminer fut pour lui un grand choc qui ne l’empêcha point cependant de sévir les nuits où la Lune se montrait : Abattant silencieusement tout ceux que la Lune lui indiquait de ses rayons, il vivra tel le lunatique qu’il est jusqu’à croiser une belle nuit la route d’une jeune demoiselle et d’un homme de son âge. Il y’a quelques années en effet, Ludwig eut fait la rencontre de Nivalis et de Polaris alors en quête d’un abri pour la jeune fille, illuminait du clair de sa Lune cellicole par un rayon différent de ceux qu’il admirait avec de froidement démembrer les ennemis de sa Lune bien aimer, Ludwig tombera à genoux devant la fille, les larmes aux yeux. Aucun doute pour le lunatique, aucune incertitude n’était possible. L’enfant qui se tenait devant lui était celui de la Lune, l’enfant de son dieu, un être divin qu’il lui fallait protéger avec un zèle mille fois supérieur à tout ce qu’il avait pu entreprendre jusque-là.

Si la pouvoir de Nivalis est sans doute en partie responsable de ce comportement, nul doute que la teinte du rayon lunaire, particulièrement pur, qui illuminait Nivalis et la folie de Ludwig sont également pointables comme les raisons de ce qui venait d’arriver. Quel que soit la cause, il n'y a rien que le jeune homme se propose immédiatement au service de Nivalis, c’est Polaris qui viendra répondre aux ambitions du garçon pour lui dire quoi faire pour aider leur déesse. La vie vivra alors son cours jusqu’à nos jours
Quand l’Aetera Aurora se révèlera pleinement au grand jour, Ludwig se tiendra fièrement aux côtés de sa déesse et de ses chers compagnons.

Quand l’aube éternel sera proclamé, quand les ténèbres de la nuit ne feront plus obstacles à la lumière de son Astre, Ludwig sera là.

Quand l’enfant de la Lune règnera sur le monde sans que rien ne puisse plus jamais l’effrayer, Ludwig pourra enfin mourir en paix.

• Particularité physique : Les pupilles des yeux de Ludwig possèdent une couleur noir presque absente, seul un pâle éclat ébène est visible derrière ses iris brumeuses.