On en sait finalement peu sur la vie de Viktor avant son entrée à la police, mis à part le fait qu’il semble être un citoyen tout à fait normal à première vue, si on ne prend pas en compte le masque qu’il porte en permanence bien entendu.

Et pourtant sa jeunesse fût marquée par le drame, et ce à plusieurs reprises, sa famille ayant petit à petit perdu des membres à cause de la grande guerre qui ravagea le pays, laissant ainsi de profondes cicatrices dans son territoire comme dans l’esprit du jeune homme qui tourna progressivement sa rage envers ces nouveaux humains qui n’en étaient plus vraiment, cause de tous les malheurs du monde à ses yeux.

Mais il se rendit rapidement compte qu’un simple humain était désavantagé de bien des manières face à ces mutants, et c’est à peine son diplôme en main qu’il commença ses expériences sur son propre corps.

Son domaine de prédilection était le corps humain et les maladies. Un moyen pouvant être aussi lent que douloureux ou rapide et furieux pour tuer ses ennemis jurés. Et il y travailla de longues années, s’injectant le fruit de ses expériences seringue après seringue jusqu’à ce que son corps n’en devienne plus résistant. Les maladies étaient ses jouets et son corps son terrain de jeu. Sauf qu’il n’a pas toujours été capable de supporter leurs parties endiablées.

Aussi poussa-t-il les limites de son corps au maximum, le forçant à combattre maladie après maladie, infection après infection jusqu’à ce que son système immunitaire comme son corps tout entier ne devienne capable de supporter ce qui aurait été mortel pour d’autres… à certains prix.

Ses cheveux avaient perdu leur couleur naturelle, ses yeux étaient devenus sensibles à la lumière et son corps commençait à lui demander plus de ressources qu’il n’en avait jamais consommé pour le maintenir en état de marche. Même son sang qui était lentement devenu corrosif à mesure qu’il se chargeait lui aussi en infections et corps étrangers en tout genre.

Mais pour parfaire son étude des maladies et de leurs effets sur son corps, il lui fallait un laboratoire digne de ce nom ; aussi prit-il la peine de rejoindre la police scientifique de Kanto en tant que travail officiel, continuant officieusement à expérimenter sur lui. Sauf qu’il ne s’arrêta pas là, et qu’une fois qu’il fût convaincu d’avoir réussi à créer avec son sang une arme capable de tuer les mutants, il se mit lentement à les traquer, et à les chasser.

Et il commença par ceux qui habitaient sa zone d’activité, c'est-à-dire Kanto. Il lui fallut du temps, mais avec quelques recherches poussées et des informations extirpées de manière… fortes parfois, il finit par trouver toutes ces abominations qui se faisaient passer pour de simples humains là où ils n’avaient aucun droit légal de se trouver.

Et ils disparurent les uns après les autres, leurs cadavres retrouvés déformés et pustuleux, comme dévorés de l’intérieur par des organismes proches de maladies hautement infectieuses et mortelles, sans pour autant qu’une épidémie quelconque ne démarre. Le nombre de cas était en lui-même bien trop peu important pour une maladie du genre, ce qui en fit ainsi une des séries de meurtres les plus mystérieuses de la nation.

• Particularité physique : Porte un masque en permanence, de même que son corps est porteur d’un grand nombre de maladies, infections et corps étrangers en tout genre.