Née cinq ans avant que la guerre n’éclate dans une famille américano-japonaise, Salem est la dernière enfant d’une fratrie de cinq enfants. Sa mère mourut malheureusement en lui donnant la vie, mais son père se montra aimant avec tous ses enfants. Chanceuse, elle naquit dans une famille aisée, elle manqua donc de rien et bien rapidement, la petite fille qu’elle était révéla un potentiel intellectuel absolument incroyable. Sachant lire à seulement quatre ans, elle était promise à un avenir brillant, faisant la fierté de son père et de son frère aîné qui la traitaient comme une princesse. Bien qu’il n’y eut jamais de compétition entre eux. Leur père ne voulant pas cultiver ce genre de petits jeux malsains entre ses enfants, sachant qu’avec leur capacités, cela pourrait vite devenir dangereux.

Et lorsque la guerre éclata, ils furent mis en sécurité, son père faisant absolument tout pour qu’ils le restent. Son père était un homme bon et généreux – il l’est toujours – et aida bons nombres de gens mis à mal par la guerre, qu’ils soient humains sans pouvoir ou non, il abrita même quels éveillés dans leur jardin ou leur garage pendant quelque temps. Ce fut à cette même époque que Salem commença à montrer des signes inquiétants quant à son comportement mais qui passèrent inaperçus au milieu du chaos.

Lorsque l’on était confronté à la guerre, on échappait pas à l’horreur qu’elle créait. Mais Salem se trouvait étonnamment à l’aise au milieu de ce chaos, plusieurs fois elle avait vu des gens blessés mourir, en baignant dans leur sang, sur le sol de leur maison et elle avait trouvé cela fascinant contrairement à ses frères et soeurs qui en avaient fait des cauchemars pendant des semaines. Mais ce qui fit basculer Salem fut un événement qui survint lorsqu’elle eut neuf ans. Les activités humanistes de son père n’étaient pas passées inaperçues et un jour, un homme armé s’introduisit chez eux dans le but de leur dérober des biens et de l’argent.

Elle ne se souvenait plus très bien de ce qu’il s’était passé, mais l’aîné de la fratrie prit une balle perdue qui le coulera par la suite dans une fauteuil roulant. L’homme fut maîtrisé, par ses autres frères et soeur qui avaient décidé d’user de leurs pouvoirs, et ligoté dans le garage dans le but d’être remis aux autorités le lendemain. Mais cela ne se fit jamais, l’agresseur fut retrouvé au petit matin avec le crâne littéralement fendu en deux. Son corps sera jeté dans une ruelle sale par la petite famille par peur des représailles, même si cela les hantera pendant longtemps. Tous, sauf une, la coupable qui ne fut jamais accusée. La machine infernale du meurtre fut lancée, c’était si facile de tuer quelqu’un et Salem devint l’une des nombreux tueurs en série jamais connus de la guerre.

Suite à cet évènement, Salem s’était rapprochée de personnes peu fréquentables dans le but d’apprendre à se battre. Elle sortait généralement en douce la nuit, après avoir mis une petite dose de somnifère dans le thé de son père qu’elle lui apportait avant d’aller dormir. Ce qui lui laissait le champ libre, même si généralement quand on l’interrogeait sur des bleus ou de possibles blessures, elle se contentait de hausser les épaules. Ainsi de nombreux « gêneurs » moururent des mains de Salem avant qu’ils ne puissent nuire à ses proches. Bien que certaines victimes furent de simple passe-temps pour assouvir son envie de tuer lors de ses sorties nocturnes.

À côté, la jeune fille engloutissait des livres de droits, de médecine et autres à la pelle pour satisfaire son besoin de savoir. Ce fut ainsi qu’à la fin de la guerre, alors que sa famille alla s’installer dans le royaume vert, Salem termina ses études, même si elle s’ennuyait terriblement dans un cursus scolaire basique. Elle ne voulait cependant pas intégrer une école spécialisée ou directement entrer à l’université. Probablement pour se satisfaire de voir les autres élèves trimer pour réussir alors qu’elle faisait le minimum d’effort syndicale pour réussir. Demandez à qui vous voulez, il vous dira que Salem était brillante, mais dégageait quelque chose de plutôt… détestable malgré sa discrétion et son sérieux.

Une fois le lycée terminé, la jeune femme entra à l’université pour suivre des études de droit et devenir avocate. Chose qu’elle réussit haut la main. Rendue adulte, Salem décida de quitter la maison au grand damne de son père et son frère, désormais en chaise roulante, qui eurent bien du mal à voir partir leur douce et brillante « Maria » pour Kantô. Une fois bien installée, il ne lui fallut pas bien longtemps pour ouvrir son cabinet d’avocat et se faire une réputation, tant et si bien qu’elle devint l'avocate attirée de Kantô, travaillant alors aux côtés des dirigeants. Mais entre-temps, on diagnostiqua un cancer du cerveau à son père, une ombre au tableau de cette vie si parfaite qu’elle s’était construite.

Bien qu’elle n’ait aucune haine pour les gens possédant des pouvoirs contrairement à beaucoup d’habitants de Kantô. À ses yeux, ces gens étaient des humains avec quelque chose en plus, rien de plus et comme les humains sans pouvoir, ils pouvaient être des victimes comme les autres. Parce que sa soif de sang ne s’était pas éteinte après la guerre. De nombreuses morts inexpliquées après la fin du chaos pouvaient lui être attribuées. Alors en parallèle de ses affaires juridiques, Salem range « Maria », ses lunettes, sa tresse et ses vêtements stricts pour laisser place à la vraie elle. Celle qui tue et torture sur demande, qui ne ressent rien face aux supplications et dont le sourire satisfait sera la dernière chose que vous verrez avant de mourir.

Et lorsque tout cela se termine, « Maria » ressort du placard pour reprendre sa parfaite petite vie sans la moindre bavure. Cachant son vrai visage qui ne correspondait pas à une norme morale réinstallée alors que des années auparavant, tous avaient vu leurs mains être souillées du sang d’innocents qu’ils avaient massacrés au nom de la « justice ». Une « justice » qui condamnait pourtant une minuscule partie de la population à mourir au moindre signe de ce qui avait déclenché tout ce chaos.

— 𝐀𝐔𝐓𝐑𝐄𝐒
Elle a un Q.I de 190.
Quand elle travaille en tant qu’avocate, elle porte des lunettes rondes et tresse toujours ses cheveux.
Elle parle japonais, anglais, russe, chinois et a commencé à apprendre le coréen.
Son père et son frère aîné sont les seuls autorisés à l’appeler Maria.
Elle a une sphynx qui s’appelle Hex.