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Kiyotaka Kaikyo

Chômeur

24 ans • Non éveillé • Kantô

Sans pouvoirs

• CARACTERE :

• Un cynisme perpétuel : Kiyotaka est un être intelligent capable de cerner plutôt rapidement la mentalité et les sentiments de chacun. Ses déductions et son instinct ont souvent tendance à le porter vers la vérité. Socialement, ses capacités en restent tout de même très restreintes puisqu’il échoue la plupart du temps dans l’art de communiquer avec autrui. Bien que la discussion en sa compagnie n’est pas inaccessible, ses prises de paroles tendent à rester sur un ton plutôt monotone, terne et désintéressé. Ces traits ont tendance à donner une impression qu’il est une personne très indifférente et mise à l’écart, quasiment apathique si les sujets ne le concernent pas.
Même si le jeune homme prétend vouloir se faire des amis, sa vision des autres en est diamétralement opposée. En effet, suite à une éducation où l’on lui apprend que tous les humains ne sont que des outils à manipuler pour parvenir à ses fins, le garçon est fait d’un grand cynisme où l’amitié n’a de sens qu’entre ses “pantins”.

Quoiqu’il n’ait pas l’air très bavard, le grand brun est ce que l’on peut appeler une “pince sans rire”. Son ironie à froid et par moment quelque peu sarcastique a souvent tendance à ruiner les discussions par manque de compréhension de ses interlocuteurs.

Quand bien même son attirance pour l’amitié et la discussion soit d’une certaine manière presque nulle, Kiyo est le genre de personne en qui nous pouvons faire confiance. Ses promesses sont pour la plupart du temps tenues et il n’osera pas transmettre des paroles sous secret. Ce semblant d’amitié n’est cependant pas suffisant pour que le jeune homme considère quelqu’un comme une personne de confiance voire même comme “un ami”. Ses implications dans le service promis à l’un de ses pairs a toutefois tendance à laisser un impact sur ces derniers.

Enfin, le garçon a souvent tendance à préciser qu’il n’aime pas s'impliquer dans les histoires même si celles-ci le concernent. Pourtant, il sera le premier à élaborer toutes sortes de plans + ou - foireux(que s’il est impliqué), se donnant le mal de pousser les autres à élaborer sa stratégie indirectement pour ne pas recevoir tout le mérite de la réussite. Son père s’est énormément plaint que seuls les idiots n’usaient pas de leurs capacités. Et c’est justement en utilisant ses capacités de manipulation qu’il prouve que même le plus gros des idiots pouvait réussir dans quelque chose sans mettre en avant ses réelles capacités. Il a lui-même l’air de détester son immense potentiel, le menant presque au dégoût de sa personne.

• Colérique : Calme et pacifique aux premiers abords, certains points restent à ne pas aborder en compagnie du jeune garçon. Effectivement, si le sujet d’une conversation le concerne personnellement et notamment sur son identité, ou encore que l’on fasse des recherches sur son vécu, il n’aura aucune pitié à se vexer jusqu’à en venir à la violence ou bien encore à la menace. Même si cela en venait à arriver, il est sûr qu’il gardera en premier lieu un certain calme en esquivant le sujet par des réponses peu claires et vagues. Lorsqu’il est en colère, Kiyo a tendance à adopter une voix un peu plus sérieuse, presque sardonique. Voilà le genre de point sensible sur lequel il faut appuyer pour faire ressortir la réelle personnalité du jeune homme. En plus de cette allergie qu’il éprouve pour son passé, il a de surcroît horreur d’être pris pour un imbécile que l’on manipule comme un vulgaire objet.

Quoi qu’il en soit, Kiyotaka n’est pas le genre de personne à provoquer sous peine de le mettre dans un état de colère dans lequel sa fureur peut même en effrayer certains. Il sera cependant inutile de le provoquer volontairement puisqu’il s’en rendra bien vite compte. À moins que son opposant soit très doué pour manipuler, il n’aura donc aucune raison de se vexer.

◘ Un rôle à jouer : Publiquement, le vingtenaire n’aura aucun mal à cacher sa réelle identité, ou du moins à masquer ses réelles capacités et intentions qu’il ne case que sous le coup d’une simple coïncidence. Que ce soit le rôle du débile ou du marginal, Kiyotaka est capable de s’adapter à toute situation et est loin de la psychorigidité de certains de ses pairs.

• CAPACITES :

• Physiques : En dépit d’une absence de manifestation de la part de son gène V, Kiyotaka n’a certes ni la puissance, ni la robustesse naturelle d’une personne ayant le don de la terre, et encore moins la quantité abusive de cellules en bâtonnets des Obscuras, mais avec un entraînement intensif et un fond de volonté, ce dernier a su atteindre des capacités similaires (bien moins puissante pour la nyctalopie) bien qu’il n’en reste pas invulnérable.

Outre sa résistance et ses capacités sortant de l’ordinaire, les sens du garçon sont eux aussi très affûtés. En effet, lors de son éducation, plusieurs des exercices demandaient à ne se servir que de quelques sens. Cela pouvait passer par des entraînements où sa vue était coupée, un odorat, ou encore une audition embrumée… En somme, un résultat dans lequel un accident causant la perte d’un sens pourrait être amorti sans trop de conséquences.

Cette faculté d’avoir des sens plus développés que la norme lui offre des réflexes rapides au combat lui permettant d’esquiver avec une relative facilité.

• Combat : Au combat, que ce soit au corps à corps ou alors à distance, le jeune homme sait faire preuve d’une très grande aisance. Autant dans le maniement des armes à feu où sa précision a su en clouer plus d’un, sa manipulation des armes blanches est parfaite également. Ce fait s’explique notamment par les nombreux arts martiaux qu’on lui a enseigné : Kendo, Kenjutsu, Aïkido, escrime…

Lors d’une confrontation sans arme, Kiyotaka se débrouille tout aussi bien dans les art martiaux de ce genre tel que le tai jitsu, Krav maga ainsi que d’autres arts prétendant au self défense.

Kiyo n’utilise ce genre de capacités qu’en cas extrême où la situation l’en pousse à bout. Il n’est pas un très grand partisan de la violence et pense bien que ces arts qu’il a appris par contrainte ne soient pas la solution définitive pour la société actuelle.

• Intellectuelles : C’est sans doute la partie qu’il préfère de son ensemble de capacités. Sous ses airs d’antisocial et d’être humain fatigué se cache en réalité une grande intelligence. C’est une intelligence très méritée dont le jeune homme a malgré tout du mal à accepter. Kiyotaka est selon lui très loin de ce que l’on peut appeler “génie”.

Ayant comme horreur de se mettre en avant, il met son intellect à profit pour utiliser la manipulation sur ses pairs. De nature très analytique, il n’a aucun mal à tirer la meilleure solution d’un problème en fonction de ce qu’il a en sa possession, quelque soit les conséquences sur les autres, seul le résultat final comptera à ses yeux.

• Culture : Sur ce dernier point, nous verrons la grande culture en possession du jeune damoiseau. Effectivement, son éducation comptait aussi en grande partie les connaissances et la lecture de plusieurs livres. Les acquis n’étaient par exemple par les mêmes qu’un enfant de 6 ans lorsque lui en avait 6. Bien qu’elles aient tout de même des limites, ses connaissances sur des sujets divers et variés comme par exemple la chimie sont très approfondies au point où il visait pile la moyenne durant les interros pour tenter de ne pas se faire remarquer même si les tentatives avaient en grande partie un effet contre-productif.

Il peut alors malgré son manque de sociabilité tenir une discussion avec n’importe qui sur un sujet en particulier sans en être perdu pour autant.

HISTOIRE

( Pour cette partie, rien de mieux que de laisser le jeune homme exprimer ses pensées en nous racontant son histoire lui-même… Mais avant de commencer, j’aimerais prévenir que cette histoire contiendra plusieurs spoils de l'œuvre Classroom Of The Elite puisque je m’inspire fortement du protagoniste de l’histoire pour créer mon personnage. )

• Prologue : La structure de la société japonaise
(Extrait tout droit tiré du tome 1 du Light Novel de Classroom Of The Elite où le jeune Kiyotaka Ayanokoji exprime ses pensées au sujet de la société Japonaise)

C’est un peu soudain, mais écoutez attentivement la question que je vais vous poser et réfléchissez consciencieusement à la réponse. Les Hommes sont-ils égaux ? Ces derniers temps, la société aime nous rabâcher l’égalitarisme de façon outrancière. On exhorte à ce que les hommes et les femmes jouissent équitablement des mêmes droits et on fait des pieds et des mains pour éradiquer les inégalités. On demande un haut taux d’employabilité pour les femmes, on responsabilise chaque personne de sorte qu’elle ait sa propre voiture. On va tellement loin qu’on touche même à la grammaire. On encourage aussi l’égalité avec les personnes « handicapées » au point que ce terme en est devenu discriminatoire. On fait du bourrage de crâne aux enfants dès leur plus jeune âge en leur répétant que tous les humains sont égaux… Est-ce vraiment le cas ? Je me le demande…les hommes et les femmes ont des capacités différentes, ce qui signifie qu’ils ont chacun un rôle qui leur sied. Les handicapés, quoi qu’on en dise et peu importe comment on les qualifie, le sont et le seront toujours. Si on se contente de réfléchir un minimum, on voit que l’égalitarisme n’a aucun sens. La réponse à la question est clairement : non ! Nous sommes inégaux entre nous de par nos différences et de par cette nouvelle mode de pouvoir. La véritable égalité n’existe pas et n’est que chimère.

Un grand homme a dit une fois que Dieu ne créait pas d’hommes supérieurs ou inférieurs à d’autres, que nous étions égaux. Nous sommes surtout égaux devant Lui avant d’être égaux entre nous.

Je vais poursuivre avec ce que dit la suite du passage, après tout les gens préfèrent souvent occulter la suite. Tous les Hommes sont égaux à la naissance certes, alors pourquoi tant de différences dans le monde du travail ou dans les couches sociales ? Voilà ce qui est écrit en substance dans l’autre moitié du passage en question : « Cette différence résulte-t-elle d’un manque de travail, car un individu ne se serait pas assez donné les moyens, ou bien d’un excès de travail, car l’individu aurait-il étudié à la sueur de son front ? »

Quoi qu’il en soit il y a une différence évidente au sein même du système éducatif avec les bourses d’études. Nous sommes en 2058 et rien n’a changé à ce niveau. La situation est juste devenue plus complexe et beaucoup plus sérieuse. Nous sommes tous unis à fortiori par notre capacité à penser. Je ne pense pas qu’il soit correct d’énoncer que les Hommes doivent vivre selon leurs instincts, car en agissant en animal ils ostraciseraient le concept de justice. En d'autres termes, ce mot « égalité » est un grand mensonge. Toutefois je ne dis pas qu’il faille agréer l’inégalité. J’essaie seulement de trouver une réponse à cet éternel problème auquel fait face l’Humanité… Avez-vous pensé au futur ? Avez-vous réfléchi au sens d’aller au lycée ou à l’université ? N’avez-vous jamais pensé que le fait de finir ses études puis de trouver un travail était une conception de vie bien vague ?

Moi c’est ce que j’ai ressenti. Quand j’ai fini par quitter l’enfer que je vivais, je ne m’étais pas vraiment posé la question. J’avais la sensation du devoir accompli en en ayant fini de cette spirale infernale. Cela me rendait d’ailleurs joyeux. Je n’avais alors aucune idée que ma vie et mon futur étaient façonnés progressivement. Je n’avais même pas compris ce que signifiaient vivre en communauté et travailler…

• Introduction : La White Room

White Room. Voici le nom de l’endroit où j’ai pu grandir. Comme on peut facilement le deviner à son nom, tout y est d’un blanc immaculé : Les salles de classes, chambres à coucher, les couloirs, rien ne fait exception. À première vue, ce genre d’endroit est destiné et connu pour la torture au point même où il peut en causer des troubles psychiques pour ceux qui y restent suffisamment longtemps. Cependant, ici l’enjeu en est tout à fait différent. Je dirais même qu’il s’y oppose diamétralement. La White Room c’est ce type d’endroit où l’on forme, enseigne et endoctrine les enfants dès leur naissance. On leur apprend à devenir l’élite, la supériorité, les futures légendes du monde presque. Et ce, grâce à l’éducation. Cela serait mentir de vous dire que la White Room n’est pas une méthode efficace dans le développement d’un humain. Je dirais même qu’elle est la meilleure.

Là-bas, aucun préjugé sexise n’est fait puisque tous les élèves sont traités de la même manière, soit en fonction de leur capacité. Néanmoins, je pense que ce lieu n’est pas le meilleur et en est même très problématique au niveau des droits de l’Homme. Car oui, pour atteindre un résultat aussi convaincant, la White Room c’est des sacrifices. Des sacrifices pour les enfants, mais aussi des sacrifices d’enfants. En effet, pour mener à bien ses expériences, le créateur, ou plutôt le professeur Kaikyo, qui est aussi mon père, a donné une éducation différente à chaque génération de White Roomer. Au total, 27 générations ont été créées. Elles étaient toutes supervisées par un instructeur différent et donnaient toutes une éducation différente. Cela permettait notamment aux expérimentateurs de se rendre compte de la meilleure éducation à donner en comparant tous les sujets puisqu’il est impossible de cultiver le succès de la même manière. Nous étions en quelque sorte les rats de labo de l’entreprise de mon propre père.
Seulement, il y avait une règle fondamentale et universelle lors de l’éducation :

Toutes choses inutiles à l’éducation étaient supprimées. Pas de temps de jeu, pas d’amour, ou du moins tout était conditionné pour éviter la sociabilité entre les différents sujets. L’alimentation était gérée de sorte à ce qu’aucun de nous ne finisse trop maigre ou en surpoids.

En somme, tout était déterminé de façon à créer cette élite capable de gérer et d’ordonner le Japon mieux que quiconque. Je suis Kaikyo Kiyotaka et je vais vous parler de mon parcours dans la 4ème génération de la White Room, et comment je me suis retrouvé à Kantô…

• Chapitre 1: Le Commencement
20 Octobre 2033…

C’était un soir d’automne et voilà qu’il faisait un froid glacial. La neige avait tout recouvert sur son passage. On y distinguait plus rien au-dehors si ce n’était que ces quelques lampadaires qui illuminent les rues de l'hôpital. Ces cris d’enfant qui résonnaient dans toute la pièce, c’étaient les miens, ceux d’un jeune nourrisson fraîchement sorti du ventre de sa mère. Il est vrai que la naissance était vraiment un événement particulier et étrange. À peine sorti du ventre de sa mère, le nouveau-né était entouré d’inconnus, on ne le laissait même pas profiter de ses premières bouffées d'air sans que celles-ci ne soient dérangées et partagées avec ces illustres inconnus.
Pour ma part, ou plutôt de ce que l’on m'a raconté, ma naissance fût plutôt rapide et le plaisir de naître m’avait été complètement retiré : Abréger tous les dispositifs rapidement pour m’amener dans cet étrange lieu souterrain. Pour mes yeux de petit garçon, cet endroit s'apparentait presque à un château tant il me semblait immense.
Ce lieu m’avait l’air plus familier. Certainement grâce aux nombreux enfants qui m'entouraient.

Ces autres enfants représentaient mes camarades de classes, les autres participants à la 4ème génération de la White Room, celle qu’on appelait génération “démoniaque”, sans doute celle dont le programme était le plus difficile des 27 générations passées.

Dès nos 3 premières années d’éducation, nous étions toutes et tous séparés de nos parents à suivre ce processus d’apprentissage plus que déraisonnable. Déjà ici, nous ne recevions aucune affection, juste le strict minimum pour éviter de répandre les pleurs. Un enseignement déjà actif, un entretien du corps à respecter, et des horaires irréprochables pour ne pas dérégler le cycle de vie des enfants. À la White room, les premiers mots prononcés par les enfants étaient loin des classiques “Papa” et “Maman”.

Non, à la White Room, les premières phrases et mots prononcés sont plutôt des phrases pour demander de la nourriture, ou des nombres appris dans des calculs donnés. Quoi qu’il en soit, dès le départ, l’éducation apportée par la White Room s’opposait à toutes celles que l’on peut voir dans un monde normal. Efficace certes, mais qu’en serait-il si ces sujets en parvenaient à êtres confrontés au monde réel. Un peu comme ces plantes élevées scientifiquement et sans résistance. C’est justement ici que j’aimerais appuyer, sur la facilité et la lâcheté de ces méthodes affreuses et inhumaines : Nous laisser cultivés et pleins de ressources, mais sans aucune protection au milieu social. Par exemple, plantez des carottes oranges en pleine nature et comparez leur résistance à celle d’une carotte sauvage. Certes la carotte sauvage sera sans goût et sans nutriment, mais elle n’en sortira pas rongée et attaquée contrairement à la carotte orange qui malgré des apports bien plus nutritifs et riches en vitamine C, ne sera plus que néant. Actuellement, les White Roomer ne sont en aucun cas aptes à vivre dans le monde réel sans être soutenus et épaulés pour leur intégration.

Alors pourquoi fournir autant d’efforts pour des résultats si peu convaincants et voués à l’échec ? Dans le fond, voir la mince poignée d’élite survivre et lesdits “sujets défaillants” périr était devenu presque une habitude pour nous. Une manière de nous rappeler que seuls les meilleurs ont l’autorisation de dominer et conquérir, que le mérite n’est atteignable que par le travail fourni lors de l’éducation. Ces 3 premières années étaient en quelque sorte un test permettant de trier les moins bons des meilleurs, de nous montrer qu’ils n’étaient qu’un frein à notre développement et qu’il fallait mieux les laisser tomber que de les soutenir dans leurs difficultés. Ce fonctionnement était le b.a.-ba de la White Room. Celui qui fait que l’on ait l’audace de se servir de toutes les choses qui nous entourent comme de vulgaires objets parfois même inférieurs.

• Chapitre 2: La Difficulté
2044…

Au fur et à mesure des années, la White Room avançait, le niveau de notre génération basée sur l’individualisme progressait et mes camarades tombaient un à un. Les arts enseignés étaient bien loin d’être adaptés à des enfants de 10 ans que ce soit physiquement, mais aussi intellectuellement où notre cerveau était déjà capable de confronter des adultes reconnus dans certains domaines. Presque seul, j’étais confronté jours et nuits à des myriades de problèmes mathématiques, des combats d’arts martiaux, mais encore à des séances de lecture intensives des grands classiques de la littérature. La perte de mes camarades n'avait plus aucun effet pour moi. Il n’étaient après tout que des outils qui avaient fait leur temps, de braves soldats qui avaient courageusement été au front pour défendre l’honneur de leur personne jusqu’à en mourir d’épuisement. Pourtant, je n’arrivais moi-même pas à comprendre comment leur résistance pouvaient les ronger autant. Pour ma part, la White Room ne m’avait jamais causé de tort. Jamais je n’ai peiné à faire ce qu’il m’était demandé, jamais je n’ai cherché à donner le meilleur de moi même si ça n’en valait pas la peine. J’avais pourtant toujours limité mes efforts. Alors comment ces enfants pouvaient-ils lâcher en se donnant au maximum ?
Les instructeurs eux-mêmes me répétaient que seuls les imbéciles ne dévoilaient pas leurs réelles capacités. Après tout, pourquoi se résoudre à fournir le maximum lorsque l’on peut donner le minimum ?

En parallèle à notre petite vie, nous avions été mis au courant d’une guerre qui avait fait rage à la surface quelques années plus tôt. Cette fameuse guerre qui avait créé des ravages durant si longtemps. Bizarrement, nous en avions été informés qu’au bout de 8 ans de guerre. Peut-être cherchait on à récolter une quantité suffisante d’informations pour en faire des cours ? Quoi qu’il en soit, les élèves ignoraient complètement cette guerre de depuis les sous sols à l’intérieur de cet endroit abrité et fortifié. Nous n’étions au courant que pour ce mystérieux gène V, ce gène qui se manifestait par moment chez certains élèves à qui une éducation supplémentaire sur la maîtrise du pouvoir était donnée. Mais jamais de cette guerre qui opposait les humains aux porteurs mutants du gène V. Cela avait par ailleurs créé certaines discriminations au sein de la White Room où les élèves à pouvoir étaient traités comme des monstres. Bien heureusement, c’est une rumeur qui avait fini par bien vite s’évincer afin d’en limiter les dégâts.

• Chapitre 3: Une Grande Compétitivité
2046…

Cette date signant la fin de la guerre et le cessez-le-feu de la part des 2 camps était aussi pour moi la fin d’une guerre. Une guerre dont je fus en réalité le seul survivant. Plus aucun camarade, une salle de classe vide, mais surtout une petite victoire personnelle. Je n’étais plus que le seul survivant de la 4ème génération. À présent, seule la voix de mes instructeurs et le bruit de mon crayon grattant le papier résonnaient dans la pièce. J’avais au départ pris cela comme un réel avantage. Pourtant, les cours n’étaient plus aussi plaisant à suivre, le niveau qu’on nous enseignait était tellement élevé que les cours n’avaient presque plus aucun intérêt. Tout était circulaire et permettait de trouver la solution à un problème, rien ne me paraissait compliqué, pas même le test final que je réussis à passer sans aucune difficulté. Finalement, en plus de m’avoir valu le rôle du survivant de la classe, mon intelligence avait fait de moi le premier White Roomer à atteindre le résultat souhaité.

Cette vague de succès se répandit plutôt rapidement chez les autres générations. J’étais devenu l’élève à dépasser, celui dont personne ne connaissait le nom, mais dont les exploits faisaient parler, le meilleur élève tous âges et générations confondues.

J’avais réussi à avoir un immense impact à moi seul sur la White Room. Chaque élève était amené à donner le meilleur de lui-même pour me dépasser. J’étais devenu un outil de propagande suscitant jalousie et admiration chez certaines générations. Pourtant, bien que des efforts aient été faits par les autres étudiants de génie, rien n’était fait pour les encourager. Ils récoltaient au mieux quelques mots d’encouragement les invitant à faire mieux. On inculquait aux élèves le brio avec lequel j’avais traversé les épreuves de la White Room.

De mon côté, bien que je ne suivais plus aucun cours académique, je m'informais dans mon coin au sujet de la guerre en lisant des articles sur le sujet, ou bien des livres qui avaient été écrits en période de guerre. Je menais encore à côté des entraînements physiques qui m’étaient imposés pour garder la forme. Sortir dehors m’était encore interdit, je devais rester ici jusqu’à décision de mon père, mais aussi pour conserver la légende de l’élève brillant de la White Room.

• Chapitre 4: La Grande Évasion
Juillet 2058.

Alors que je me démenais avec fougue pour trouver un plan efficace qui me permettrait d’échapper à cette responsabilité qui était celle de la White Room, toutes les stratégies imaginées tombaient à l’eau. Il était en effet impossible pour moi de m'enfuir sans être remarqué et pourchassé par mon père par la suite. Alors quelle était la solution ? En existait-il une pour sortir de cette spirale infernale ? J’avais déjà tout identifié, étudié chaque royaume avec une grande sagesse, trouvé l’endroit où se cachaient les fiches d’identité de chaque élève. Ce qui me bloquait encore restait vers où fuir ? Mais surtout comment échapper à la grande autorité de mon père ?

Un jour, lors d’un repas, j’avais entendu la discussion de 2 instructeurs qui parlaient du “boss”. Ce boss qui n’était nulle autre que mon père était censé partir occasionnellement en mission pour Kantô, la ville des humains inaccessible d’accès pour les personnes dont le gène V s’était manifesté. De ces bribes de discussions que j’avais réussi à écouter, l’un d’eux parlait du fait que le boss ne pouvait pas rejoindre lui-même la ville de Kantô.

Ce fût à ce moment précis qu’une réelle lueur d’espoir s’illumina dans mon for intérieur. Mon père était donc en réalité doté d’un pouvoir. De ce fait, la région de Kantô lui était inaccessible. Cependant, je me devais de rester prudent. Rien ne pouvait l’empêcher d'envoyer ses collègues pour me ramener à la White Room.

C’est alors dans l'après-midi du 27 juillet que je profitai de l’absence de mon père pour tenter une évasion. Enfin j'allais quitter ce milieu oppressant pour vivre une vie normale et me la couler douce sans avoir à subir l’autorité de mon père.

Le plan était le suivant : Prendre un sac avec quelques provisions, sortir discrètement dérober mes papiers d’identité, s’enfuir vers Kantô. Pour le départ, le plan se déroulait sans accrocs. J’avais réussi à récupérer mes papiers d’identité sans souci avant de les glisser dans mon sac.

Mais c’est alors que 2 individus qui m’étaient totalement inconnus avaient surgi dans mon dos, ils tentèrent tous deux de me placer un revers du gauche au visage. Grâce aux bons réflexes que j’avais acquis par le biais de mes enseignements à la White Room, je réussis à esquiver instinctivement. C’était une attaque vraiment traîtresse à laquelle ils avaient ajouté derrière un coup de pied chirurgical qui visait le bas de mon ventre. Par leur vivacité vraiment surprenante, l’un d’eux réussi à m'effleurer au niveau de la jambe gauche. J’avais bien compris par leurs coups calculés que ces derniers pouvaient me faire perdre conscience rapidement. Ils tentèrent une dernière offensive en lançant leur bras droit contre moi. Si j’avais cherché à attraper leur main, ils m’auraient mis au sol, alors j’avais opté pour une autre solution, celle d’utiliser mes 2 mains pour gifler leur poing et renvoyer leur attaque, me laissant suffisamment de temps pour fuir.

Malgré une plutôt bonne connaissance des plans de cette base souterraine, j’eus du mal à trouver la sortie. Sortie qui une fois trouvée me permit d’obtenir ma liberté. Cependant, je ne m’attendais pas à ce que cette liberté devienne dangereuse. En effet, la liberté est un phénomène réellement dangereux qui peut totalement faire perdre l’esprit à quelqu’un.

Au fur et à mesure qu’elle se présentait à mes yeux, j’en devenais aveugle. Aveugle face à sa diversité, mais aussi face à la terreur qu’elle me laissait ressentir. J’en étais perdu, je ne savais presque pas où j’étais, étais-je vraiment libre ? En avais-je fini avec la White Room ? Toutes ces émotions me faisaient tirailler entre la joie et la peur. Je devais me méfier de cette liberté. Ce n’est pas en répétant les erreurs d’Icare que l’histoire allait avancer. Je devais écouter les conseils de Dédale et faire tout mon possible pour affronter ma propre liberté.

C’était difficile à l’admettre, mais mon arrivée dans le monde réel n’avait rien à voir avec toutes les représentations que l’on peut s’en faire dans les livres. Elle était même plus complexe que tous les problèmes mathématiques du monde.

Alors que je pu à peine reconnaître le royaume vert, je fus pris d’une grande vague d’émotions. Respirer un bon air, les contrastes de couleurs que m’offrait la nature, tout était fabuleux que j’en devenais presque fou..

C’est alors ainsi que je me dirigeai vers Kantô, encore perdu et ignorant de ce grand monde, découvrant les merveilles qu’il nous offrait à chaque pas.

Mais c’est alors sur le chemin que je pus croiser la première personne qui n’avait pas été abîmée par la WR. Une jeune femme à peine plus vieille que moi à la longue chevelure couleur ébène ornée d'apparats traditionnels.

FIN !

• Particularité physique : Bien que ce ne soit pas une réelle fierté, il garde sous ses airs fainéants et son regard nonchalant une musculature bien entretenue. De quoi laisser sur le cul certains faiseurs d’almanachs qui spéculent sur des choses bien futiles.

Sa véritable particularité physique restera ce petit tatouage noir numéroté “4.1” sur sa tempe gauche tapi dans l’ombre de ses longs cheveux bruns qui lui retombent en cascade au niveau des oreilles.

UNE FORME EVEILLEE ?

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